Dimanche des Rameaux

28 mars : Dimanche des Rameaux et de la Passion

Dimanche des rameaux

Ce dimanche 28 mars à 10H30, la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul-et-Saint-André était pleine (dans le respect des mesures de distanciation) pour célébrer les Rameaux et la Passion de Notre Seigneur Jésus Christ. Les fidèles ont eu la joie de pouvoir rencontrer notre nouvel évêque, Monseigneur Jean-Luc Garin, qui a présidé la messe aux côtés du père Girod, curé doyen, et de Yannick Dubrulle, diacre permanent. Cette joie de l’assemblée était visiblement partagée par Monseigneur Garin. Notre évêque n’a d’ailleurs pas caché sa grande joie de pouvoir célébrer cette première messe au milieu des paroissiens du doyenné de Saint-Claude, 42 jours après son ordination dans cette même cathédrale. Il a également fait part de sa joie de revenir célébrer les messes du Triduum pascal dans sa cathédrale.

Au cours de la célébration, les fidèles sont passés de la joie d’accueillir Jésus qui entre à Jérusalem à la douleur de le voir condamné et crucifié. En ce début de Semaine Sainte, le Pape François invitait ainsi les fidèles à lever les yeux vers la Croix pour recevoir la grâce de l’étonnement. Jésus étonne par son choix de l’anéantissement ; c’est en prenant la voie de l’humiliation qu’il parvient à la gloire. Pourquoi ? Pour toucher jusqu’au fond notre réalité humaine, pour traverser toute notre existence, tout notre mal. Le Christ monte sur la croix pour descendre dans notre souffrance, pour éprouver nos états d’âme, expérimenter dans sa chair nos plus criantes contradictions et nos fragilités les plus honteuses afin de les transformer, expliquait le pape François.

Dans son homélie, Monseigneur Garin insistait sur cette parole de Jésus du récit de la Passion de saint Marc lu ce jour : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Au cœur de notre foi, nous avons un Dieu qui nous comprend, un Dieu qui nous rejoint. Chaque fois qu’un innocent est accusé à tort, chaque fois qu’on calomnie quelqu’un qui n’a fait aucun mal, chaque fois qu’on juge, avec des faux témoins, un innocent, Dieu comprend parce qu’il a vécu cela. Chaque fois qu’on est blessé dans sa chair pour une raison ou une autre, chaque fois qu’on souffre parce qu’on est atteint par une maladie, par un accident de la vie ou autre, chaque fois que la douleur peut nous tourmenter, Dieu nous comprend parce que Dieu nous a rejoints jusque là. Quand Dieu se fait homme, il ne fait pas semblant d’être homme, il vient épouser toute notre condition humaine, et spécialement ce qui est dur, ce qui est éprouvant dans la vie. Chaque fois que nous cherchons Dieu comme à tâtons, chaque fois que nous avons l’impression que Dieu nous a abandonné, Dieu nous comprend parce que Jésus lui-même, le Fils unique du Père, a laissé jaillir de son cœur cette prière «  Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Quand on mesure qui est celui qui prononce ces paroles, nous n’avons plus peur de nos hésitations dans la foi. Chaque fois que la mort frappe dans nos familles, parmi nos amis proches, Dieu nous comprend, Dieu nous rejoint, car Dieu a connu lui-même la mort et il l’a traversée. Nous ne pouvons séparer cette célébration des Rameaux de celle que nous allons célébrer samedi ou dimanche prochain où la vie sera victorieuse, où la mort n’aura pas le dernier mot.

A la fin de la célébration, les fiancés qui se préparent à recevoir le sacrement du mariage ont été invités à se présenter devant le chœur afin de recevoir la bénédiction de notre évêque. Une bénédiction solennelle reçue également par l’assemblée en cette fête des Rameaux.

 

Photos © Blandine Dubrulle