Mars 2021

28 mars : Conférence de Mgr Garin

Conference 6Ce dimanche des Rameaux, à 14H30, Monseigneur Garin a donné une conférence à la cathédrale devant une assemblée nombreuse à s’être déplacée pour écouter notre évêque en ce dimanche après-midi. La conférence avait pour sujet : « Le chemin d’Emmaüs, une thérapie de l’Espérance ». Après la lecture de l’Évangile de saint Luc (chapitre 24) par le diacre, Monseigneur Garin a attiré l’attention des auditeurs sur 7 points :

- les deux disciples : ils étaient sur un chemin « descendant », après une expérience d’échec, de deuil avec la perte d’un ami dans des conditions violentes. Les disciples tournent le dos à l’Église.

- Jésus ressuscité : Jésus montre son art dans la manière d’entrer en relation, il prend l’initiative, s’approche et fait route avec eux sans se faire reconnaître, il entre en dialogue et les écoute. Le ressuscité vient sauver de la mort tous ceux qui n’ont plus d’espérance.

- la réponse de Cléophas : une foi sans espérance. Il connaît les principaux événements de la vie de Jésus, il a entendu une annonce de la résurrection, mais son espérance est morte...

- les symptômes du manque d’espérance : « un esprit sans intelligence », « un cœur lent à croire ».

- les remèdes proposés par Jésus : une plongée dans les Écritures, l’expérience de la fraternité, de l’hospitalité et l’Eucharistie.

- une expérience qui s’approfondit, avec 5 niveaux de lecture : un échange pris dans l’émotion, un récit ordonné des événements, les événements à la lumière de la Parole de Dieu, une relecture de l’expérience spirituelle vécue dans les événements, l’expérience devient témoignage.

- devenir témoins de l’espérance par son témoignage : Ils étaient tristes, ils ont le cœur brûlant. Ils deviennent témoins et racontent leur expérience. « Il est impensable qu’un homme ait accueilli la Parole et se soit donné au Règne sans devenir quelqu’un qui témoigne et annonce à son tour. » (Paul VI, L’annonce de l’Évangile, n°24)

La conférence s’est achevé par un temps de prière. A l’invitation de Mgr Garin, l’assemblée a prononcé la prière de saint Padre Pio « Reste avec moi, Seigneur ».

Cet enseignement d’une grande richesse et présenté simplement a été largement salué par les personnes présentes qui sont reparties nourries de ces paroles et avec des sujets de réflexion pour la Semaine Sainte et le Temps Pascal.

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Photos © Blandine et Yannick Dubrulle

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28 mars : Dimanche des Rameaux et de la Passion

Dimanche des rameaux

Ce dimanche 28 mars à 10H30, la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul-et-Saint-André était pleine (dans le respect des mesures de distanciation) pour célébrer les Rameaux et la Passion de Notre Seigneur Jésus Christ. Les fidèles ont eu la joie de pouvoir rencontrer notre nouvel évêque, Monseigneur Jean-Luc Garin, qui a présidé la messe aux côtés du père Girod, curé doyen, et de Yannick Dubrulle, diacre permanent. Cette joie de l’assemblée était visiblement partagée par Monseigneur Garin. Notre évêque n’a d’ailleurs pas caché sa grande joie de pouvoir célébrer cette première messe au milieu des paroissiens du doyenné de Saint-Claude, 42 jours après son ordination dans cette même cathédrale. Il a également fait part de sa joie de revenir célébrer les messes du Triduum pascal dans sa cathédrale.

Au cours de la célébration, les fidèles sont passés de la joie d’accueillir Jésus qui entre à Jérusalem à la douleur de le voir condamné et crucifié. En ce début de Semaine Sainte, le Pape François invitait ainsi les fidèles à lever les yeux vers la Croix pour recevoir la grâce de l’étonnement. Jésus étonne par son choix de l’anéantissement ; c’est en prenant la voie de l’humiliation qu’il parvient à la gloire. Pourquoi ? Pour toucher jusqu’au fond notre réalité humaine, pour traverser toute notre existence, tout notre mal. Le Christ monte sur la croix pour descendre dans notre souffrance, pour éprouver nos états d’âme, expérimenter dans sa chair nos plus criantes contradictions et nos fragilités les plus honteuses afin de les transformer, expliquait le pape François.

Dans son homélie, Monseigneur Garin insistait sur cette parole de Jésus du récit de la Passion de saint Marc lu ce jour : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Au cœur de notre foi, nous avons un Dieu qui nous comprend, un Dieu qui nous rejoint. Chaque fois qu’un innocent est accusé à tort, chaque fois qu’on calomnie quelqu’un qui n’a fait aucun mal, chaque fois qu’on juge, avec des faux témoins, un innocent, Dieu comprend parce qu’il a vécu cela. Chaque fois qu’on est blessé dans sa chair pour une raison ou une autre, chaque fois qu’on souffre parce qu’on est atteint par une maladie, par un accident de la vie ou autre, chaque fois que la douleur peut nous tourmenter, Dieu nous comprend parce que Dieu nous a rejoints jusque là. Quand Dieu se fait homme, il ne fait pas semblant d’être homme, il vient épouser toute notre condition humaine, et spécialement ce qui est dur, ce qui est éprouvant dans la vie. Chaque fois que nous cherchons Dieu comme à tâtons, chaque fois que nous avons l’impression que Dieu nous a abandonné, Dieu nous comprend parce que Jésus lui-même, le Fils unique du Père, a laissé jaillir de son cœur cette prière «  Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Quand on mesure qui est celui qui prononce ces paroles, nous n’avons plus peur de nos hésitations dans la foi. Chaque fois que la mort frappe dans nos familles, parmi nos amis proches, Dieu nous comprend, Dieu nous rejoint, car Dieu a connu lui-même la mort et il l’a traversée. Nous ne pouvons séparer cette célébration des Rameaux de celle que nous allons célébrer samedi ou dimanche prochain où la vie sera victorieuse, où la mort n’aura pas le dernier mot.

A la fin de la célébration, les fiancés qui se préparent à recevoir le sacrement du mariage ont été invités à se présenter devant le chœur afin de recevoir la bénédiction de notre évêque. Une bénédiction solennelle reçue également par l’assemblée en cette fête des Rameaux.

 

Photos © Blandine Dubrulle

7 mars : Messe en famille

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En ce troisième dimanche de carême, pour cette messe en famille à la cathédrale, les familles de la paroisse étaient invitées à entrer encore davantage dans ce chemin de conversion qui mène les chrétiens à la grande fête de Pâques.

Dans l’Évangile de ce 3e dimanche de carême, saint Jean nous fait suivre Jésus au Temple de Jérusalem peu de temps avant la Pâque juive. Jésus y voit marchands d’animaux et changeurs installés dans ce lieu sacré et les chasse en leur disant : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Alors que les Juifs l’interpellent, il leur répond :  « Détruisez ce sanctuaire, et en 3 jours je le relèverai. » Entendant cela, les gens crient au scandale, les paroles de Jésus sont intolérables. Ils ont mis 46 ans pour bâtir ce Temple et lui dit qu’en 3 jours il le relèverai. Mais le sanctuaire, le Temple dont Jésus parle, c’est son corps. Le vrai Temple, c’est son corps ressuscité.

Nous pensons immédiatement à sa Passion, sa mort, sa destruction et le 3e jour où il ressuscite, nous disait le père Girod dans son homélie. Avec la résurrection de Jésus, Dieu n’est plus dans un temple de pierre bâti de main d’hommes : Il s’est fait connaître en nous en prenant un corps, un visage. Cela doit nous rappeler, nous disait le père Girod, qu’à notre baptême, notre corps est devenu le Temple de l’Esprit Saint. Jésus a donné son corps pour la vie du monde. Il nous arrive de chanter : « Nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps ». Il importe donc que chaque membre du corps du Christ soit en bonne santé, qu’il tienne la route. Pour cela, nous avons des repères à ne pas perdre de vue : les paroles citées dans le livre de l’Exode (les dix commandements) qui peuvent permettre de faire un examen de conscience pour recevoir le sacrement du pardon avant le grande fête de Pâques. Celui des dix commandements que nous vivons en cet instant est très important : c’est la célébration du dimanche : « tu sanctifieras le jour du Seigneur ». C’est le jour du repos où nous prenons le temps de venir à la messe pour recevoir le corps du Christ, pour écouter sa Parole, afin d’être un membre vivant de son corps.

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En ce 3e dimanche de carême, dans notre chemin de conversion, demandons à Dieu de nous rendre toujours plus attentifs à Sa présence, spécialement dans Sa Parole et dans Son Eucharistie et que l’Esprit Saint nous façonne afin que notre vie soit une action de grâce à Dieu le Père. Que ce que nous entendons et recevons à la messe prenne corps en nous et alors nos vies deviendront plus belles, plus évangéliques et parleront de Dieu.

 

 

 

Photos © Blandine Dubrulle

 

 

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